Via Salina

Il peut paraître étonnant que les Montagnes du Jura soient un territoire historique de production de sel. Pourtant, cette ressource abonde dans ses sous-sols. D’une grande valeur, ces cristaux de chlorure de sodium ont contribué à la richesse de la région et des nations qui l’ont successivement gouvernée.

Le sel, l’or blanc du Jura et de Salins-les-Bains

Pour comprendre l’origine de la présence du sel dans le Jura, il faut remonter à l’ère géologique du Mésozoïque (−252,2 à −66,0 Million d’années).

À cette période, où toutes les terres émergées font un seul continent, appelé Pangée, le Jura, aujourd’hui montagneux, est recouvert par les eaux ; une eau aussi salée que celle de nos mers actuelles. Le climat tropical de l’époque, puis les mouvements tectoniques, font s’évaporer l’eau au fil des siècles, laissant comme souvenir, une nappe de cristaux de sel.

Les continents se forment, la sédimentation fait son œuvre et les grandes séries calcaires se développent dans les Alpes et dans le Jura. C’est de ce grand mouvement géologique que résulte le sel gemme jurassien qui forme, désormais, une couche de 40 mètres d’épaisseur, à 246 mètres de profondeur.

Les premières exploitations d’eau salée remontent au Néolithique. Empêchant la prolifération des bactéries, le sel est indispensable à la conservation des aliments et, ainsi, à une alimentation saine. Dès l’Antiquité, cette ressource devient une denrée très précieuse.