Le patrimoine de Champagney s'enorgueillit d'un instrument merveilleux qui, livré à la folie humaine et aux caprices de la nature a risqué de se taire à jamais.
1929 : naissance du carillon, sous l'impulsion d'un talentueux musicien en la personne du Chanoine GAILLARD. Il réalise ainsi un rêve qui lui tenait à cœur depuis fort longtemps.
Le facteur chance joue en sa faveur, car le clocher de type franc-comtois n'est pas vraiment conçu pour abriter un tel instrument mais offre une capacité d'accueil suffisante à l'élaboration du projet.
Le 16 juin 1929, son Eminence le Cardinal BINET procède à la bénédiction du carillon, financé par les deniers de l'Eglise. 21 cloches accordées de DO à LA octave supérieure.
Les 3 premières : Marie-Eugénie (do3), Marie-Josèphe (ré3) et Clémentine (mi3) fondues en 1873 à Metz par François GOUSSET sont baptisées le 24 février de la même année . La quatrième : Jeanne-Hélène (sol3) sortie des établissements Paccard à Annecy en 1929 reçoit la bénédiction le 16 juin 1929 avec l'ensemble né cette année là. Elle est mise en volée en 1985.
Pour les plus jeunes d'entre nous, il est utile de préciser que la vie d'antan était étroitement liée aux sonneries qui servaient de point de repère horaire, ainsi l'Angélus rythmait-il la vie des paysans dans les champs.
1975 : le sort s'acharne à nouveau sur notre clocher. La foudre plonge le carillon dans un nouvelle période de mutisme, à la grande déception de tous.
1982 : certains ont encore en mémoire le souvenir des mélodies aériennes, le Docteur FRECHIN en particulier, natif de Champagney, fait part de son vœu de redonner voix à l'instrument. Une assemblée en date du 19 février 1982, donne naissance à une association : "LES AMIS DU CARILLON".
Le dimanche 14 avril 1985, officiellement et religieusement les efforts DES AMIS DU CARILLON aboutissent. L'Eglise Saint Laurent accueille en ce jour Monseigneur POURCHET, Evêque honoraire de Saint Flour qui concélèbre avec Mr le Curé POURCHET, la bénédiction. Monsieur DUCOTEY présente au sacrement les 7 dernières-nées,
Ensuite la tâche DES AMIS DU CARILLON se poursuit. Une école de carillon se crée pour en assurer la pérennité. Roger CAMPREDON prend en main trois élèves, un homme et deux femmes et retransmet ce qu'on lui a autrefois enseigné. Un seul élève, passionné par l'instrument, répondra à ses exigences : Monsieur Christian LUXEUIL.