Cycle Internote

L’année 2025 sera une année complète « anniversaire », des 30 ans d’Interface.
Pour démarrer 2025, nous avons souhaité inviter deux artistes qui n’ont encore jamais exposé chez nous. Isabelle Lartault et Michel Verjux sont passés par l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon à la fin des années 70.

"Par des effets de balance, des jeux d’apparition et de disparition, nos travaux alternent et se conjuguent. En ce qui me concerne, que ce soit à l’aide de lignes d’horizon ou de mots groupés ou (en apparence) isolés, mes pièces ponctuent une sorte d’itinéraire d’un endroit à un autre de cet appartement." Isabelle Lartault

Isabelle Lartault développe un travail artistique le plus souvent à partir d'une pratique de l'écriture poétique. En évoluant dans le temps, la plupart de ses textes ou fragments de textes, se réactualisent, se combinent ou se déclinent à partir des mêmes thèmes, des mêmes structures ou des mêmes types d'énoncés. Un travail qui peut donner lieu à différents modes d'expression : publications, expositions, performances.
Comme Isabelle Lartault le dit elle-même "à chaque fois que c'est possible, sont pris en compte : la spécificité du mode d'expression choisi, l'espace investi (de la page à la rue en passant par le lieu d'intervention) et l'environnement en général. Avec des mots et/ou des signes visuels simples, je cherche à montrer et à dire le non-dit, à dévoiler les apparences, à montrer les deux poids deux mesures d'un monde où chacun veut sortir du nombre, à rappeler l'évidence de la répétition des cycles naturels et culturels dans lesquels nous évoluons."

En plus de quarante ans, elle a réalisé un grand nombre de performances, installations et lectures performées, en France et à l’étranger (Berlin, Milan, Bruxelles, Saint-Gall, Londres, etc.). Elle a publié des livres (souvent en tirages limités) ainsi que de nombreux textes dans des revues de poésie et de littérature.

Depuis 1983, avec ses "éclairages", Michel Verjux fait de la lumière projetée (orientée, cadrée et focalisée) son expression artistique. Les projecteurs à découpe que l'artiste utilise la plupart du temps dessinent et sculptent des formes de lumière "blanche" (une lumière artificielle dite "lumière du jour") qui recouvrent et révèlent les surfaces et les volumes des espaces rencontrés, que ceux-ci soient des espaces intérieurs ou extérieurs. En privilégiant ce mode d’’exposition, Michel Verjux interagit avec l'environnement qui lui est proposé. De tels actes et signes d'exposition se montrent en eux-mêmes tout en intégrant et montrant le lieu en tant que partie de l'œuvre. Avec son langage visuel épuré, l'artiste réduit l'œuvre à l'une de ses formes les plus minimales. Et, comme il le dit lui-même : Je communique ce sentiment premier : celui d'être physiquement et intellectuellement relié à notre environnement.

L’artiste a publié de nombreux textes (« théoriques », pour la plupart d’entre eux), et notamment une sélection de ses écrits aux éditions des Beaux-arts de Paris, en 2011. Il a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger (Europe, Amériques du nord et du sud, Australie, Asie).